MARINS En raison du caractère périlleux de leur profession, il n'est pas surprenant de constater que les marins vivent entourés de superstitions.
Bien que la technologie moderne ait rendu les voyages en mer moins dangereux de nos jours, nul n'a été capable de chasser de son esprit toutes les anciennes croyances.
Les esprits des profondeurs ont, depuis des temps immémoriaux, été les ennemis jurés des navigateurs et en Orient, en particulier, les marins prennent encore cette idée en considération et peignent, sur leurs bateaux, d'énormes yeux pour guetter ces terreurs.
En Occident, nous apaisons inconsciemment les mêmes dieux quand nous baptisons un nouveau bâtiment en brisant sur sa proue une bouteille de champagne.
Nul n'ignore de quelle réputation malchanceuse jouit un navire sur lequel la bouteille ne se brise pas dès la première tentative.
Partout, les marins croient toujours que si les rats quittent un navire, il coulera. Étant donné que les rats détestent être mouillés, s'ils quittent un vaisseau, il se peut effectivement qu'il sombre.
Les marins pensent que le chat porte bonheur, en particulier un chat noir et, on s'en serait douté, qu'il est utile pour ,capturer les rats.
Cependant, d'un chat qui frétille en mer, on dit qu'il « a le vent dans la queue » et annonce une tempête.
Les gens de la mer croient aussi que la mauvaise fortune s'attache à un bateau transportant une personne morte. Cette croyance pourrait être à l'origine de la coutume de jeter dans les vagues le corps de quelqu'un décédé en mer. On peut comprendre cette pratique quand on connaît les risques présentés par la putréfaction d'un cadavre.
Quelques vieux marins croient, de plus, qu'un corps sans vie à bord d'un navire ralentit son avance et disent aussi qu'un seau ou une éponge qui tombe à la mer sont de mauvais présages.
Le malheur a souvent frappé les bateaux dont le nom avait été changé et les marins évitent d'y embarquer.
On doit dire également que nombreux sont les marins qui n'aiment pas naviguer un vendredi. Ils n'aiment pas non plus à croiser près du lieu d'un naufrage, craignant l'éventualité de voir les fantômes de ceux qui se sont noyés.
Nul n'ignore, bien sûr, une superstition populaire auprès des femmes et des jeunes filles prétendant que toucher le col de la vareuse d'un marin porte bonheur. Et, plus d'un s'est enivré de ce succès!
Une curieuse superstition dit qu'un verre qui sonne en tombant présage de la mort d'un marin.
En France, on affirme que si un marin se noie, sa femme entendra le bruit des vagues près de son lit.
Sur les bateaux de commerce et les cargos, la présence d'une femme à bord est de mauvais augure ; on peut comprendre qu'une seule femme vivant pendant des semaines parmi un équipage d'hommes au sang chaud risque d'engendrer des passions qui conduiront à des troubles parmi les membres de l'équipage.
En revanche, les marins considèrent qu'un enfant né sur un bateau est de bon augure - supposons qu'une femme enceinte n'intéresse pas les hommes...
Tous les enfants à bord d'un bateau sont réputés porter bonheur.
Les marins soutiennent qu'il est maléfique de monter ou de descendre d'un bateau du pied gauche.
Siffler à bord d'un navire porte malheur et attire une tempête. Toutefois, quand un calme plat immobilise un voilier, on recommande de « siffler le vent ».
L'engouement particulier des marins pour les tatouages trouve, lui aussi, ses origines dans la superstition. On a longtemps pensé que ces marques éloignaient les démons et les mauvais esprits. C'est pour cette raison que les symboles de chance sont si populaires.
Dans la marine américaine, on prétend qu'un cochon et qu'un coq, tatoués sur le cou-de-pied gauche, protègent un homme de la noyade.
Mais les plus fantasques des superstitions des marins sont peut-être celles affirmant que les tatouages sont une protection contre, les maladies vénériennes et que les marins, pour assurer leur sécurité en mer, doivent avant d'embarquer toucher le sexe de leur femme ou de leur petite amie !
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